Sable et poussière (go back »)

J’ai la fatigue d’une bête égarée dans le désert,

Assoiffée d’une soif que l’on ne peut étancher,

Mes pupilles à moitié clos par manque d’un sommeil

Qu’avec certitude j’apprécierai.

L’épuisement m’étrangle comme une chemise trop serrée,

Et je ne vois plus qu’à travers de petites fentes,

Car mes yeux ramollies par les jeux de la vie,

Ne sont plus ce qu’ils étaient.

À présent je ne vois ni neige, ni pluie, ni soleil,

Car les ténèbres sont ma seule lumière,

Dans un monde où même le mirage d’un mirage,

Ne peut être autre qu’un demi-frère.

Ainsi je trottine sur les dunes entassées,

Condamné à errer pour l’éternité,

Dans un monde où tout n’est que vanité,

Sable et poussière poussés par le vent.

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